VIE

Au commencement était la Banlieue Ouest. Dieu y créa le premier Bourgeois et la première Bourgeoise. Et il vit que cela était bon.

C'est cet Eden de la Bourgeoisie qui a produit Blair et - qui l'eût cru? - le Peuple de Gauche.

Vers 1993, Blair, encouragé par les pitreries du groupe "Les Editions Suco", puis bientôt poussé aux fesses par les Nonnes Troppo, se décide à écrire des chansons chantables en public. Au piano, à la guitare, il chante, déjà, la bourgeoisie déchue, le racornissement, l’autisme, les nabots, la peur de l’autre et des enfants.

Il enregistre alors chez Bondage une première chanson, "Pomme de Terre", qui devient l’hymne underground d’une fraction de génération.

S'ensuivent une série de concerts, au Sentier des Halles, au Divan du Monde, au Point Virgule, à Bruxelles, enfin à droite et à gauche. Et aussi un album, Les Choses ne sont pas bien, en 1995.

Puis Blair part au service militaire, comme Elvis.

A son retour, il s'efforce de réaliser son destin de Bourgeois par divers moyens dont la description n'entre pas dans le cahier des charges de ce site.

Le Peuple de gauche

C'est à ce moment-là que le Peuple de Gauche se mobilise autour de la cause bourgeoise. Julien Besse (Lab°), de Suresnes, et Emmanuel Reveneau (Lucid Brain Integrative Project), de Saint-Germain-en-Laye, constituent une première formation. Besse est ensuite remplacé par Jean-François Domingues, issu de l’immigration, d’un milieu plus modeste et d’une banlieue moins bourgeoise : Houilles. Le groupe s’encanaille, et s’ouvre à la diversité.

Blair continue à écrire et composer, et le groupe tourne.

La rencontre avec les Disques Bien, en août 2010, se traduit en janvier 2012 par la sortie de La Pantomime des Bouffons, où s’affirme l’orientation punk bourgeoise du groupe.